Une entreprise française développe un système pour refroidir les panneaux solaires avec de l’eau

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Sunbooster a développé une technologie pour refroidir les modules solaires lorsque leur température ambiante dépasse 25 ° C.La solution comprend un ensemble de conduites qui répandent une fine couche d’eau sur la surface en verre des panneaux des systèmes photovoltaïques sur les toits et des installations au sol. Les systèmes de refroidissement collectent l’eau à partir de réservoirs d’eau de pluie, puis la recyclent, la filtrent et la stockent à nouveau. La société affirme que la technologie peut faire augmenter la production d’électricité de 8% à 12%.

L’installateur français de systèmes photovoltaïques Sunbooster a développé une technologie de refroidissement des panneaux solaires à base d’eau. Il affirme que sa solution peut augmenter la production d’électricité d’une installation photovoltaïque de 8% à 12% par an.

La solution consiste en un ensemble de conduites en réseau sur un système photovoltaïque installé en toiture ou sur une installation au sol. Les conduites sont utilisées pour pulvériser une fine couche d’eau sur la surface en verre des modules.

« L’entreprise avait initialement expérimenté une solution fondée sur la vaporisation d’eau, mais cela a produit des chocs thermiques pour le système photovoltaïque », rappelle Grégory Boutteau, PDG de Sunbooster, à pv magazine. «De plus, les gouttelettes produites par un tel système de refroidissement ont eu un impact négatif sur l’absorption de la lumière solaire.»

L’écoulement de l’eau

La solution de l’entreprise est une conduite brevetée avec un certain nombre de très petits trous, donc des compétences d’installation spéciales sont requises. L’eau de pluie stockée est propulsée dans une rampe sur le bord des panneaux. L’eau s’écoule alors sur la surface des modules et abaisse immédiatement la température.

« Les matériaux utilisés pour construire les tuyaux ont été choisis en fonction de leur qualité, fiabilité et durabilité », déclare Boutteau, sans fournir de détails supplémentaires sur la technologie brevetée. « Les tuyaux sont résistants aux UV et percés de trous – leur nombre et leur taille sont définis par notre bureau d’études et d’ingénierie dans le respect de nos brevets. »

L’eau ne se propage que sur la surface vitrée des panneaux et ne touche aucune pièce en plastique, comme les feuilles de fond (backsheets) ou d’autres composants. « Il (le système) peut être considéré de la même manière que la pluie, et pour cette raison, il n’affecte pas la garantie des modules « , indique Boutteau.

Le système est mis en service par un capteur de température qui déclenche l’arrivée de l’eau lorsque la température ambiante dépasse 25 C. Bien que l’eau puisse avoir une certaine influence sur l’absorption lumineuse des modules, cela est entièrement compensé par l’augmentation du rendement énergétique qui peut être obtenue en empêchant les températures de dépasser les 30 ° C, explique Boutteau.

Les systèmes de refroidissement collectent l’eau d’un réservoir d’eau de pluie. Et une fois l’eau utilisée, elle peut être recyclée, filtrée et à nouveau stockée. « Notre solution Sunbooster fonctionne en circuit fermé et n’a pas besoin d’eau supplémentaire », précise Boutteau.

Considérations sur les coûts

La technologie, qui peut être appliquée aux systèmes aux installations solaires construites avec toutes sortes d’angles inclinés, coûte actuellement près de 250 000 € / MW. Mais Sunbooster prévoit de diviser par deux, au moins, soit entre 100 000 € / MW et 150 000 € / MW, ce coût au cours des deux prochaines années.

« Nous développons désormais de nouveaux partenariats avec de grands acteurs », indique Boutteau. « Et cela, combiné aux économies d’échelle des grands projets au sol, nous aidera à réduire nos coûts de manière significative. »

Jusqu’à présent, la technologie n’a été adoptée que dans des projets soutenus par des tarifs d’achat qui compensent les coûts. Cependant, la société affirme qu’elle a commencé à réduire fortement la structure des coûts de ses systèmes pour être adopté par des projets non subventionnés dans un proche avenir.

Pour une centrale photovoltaïque de 10 MW, environ 25 km de conduites seraient nécessaires, ce qui complique la logistique et l’installation, explique Boutteau. « Mais le système est facile à déployer avec les compétences nécessaires », ajoute-t-il.

Sunbooster doit actuellement envoyer des équipes pour installer ses systèmes. Cependant, l’entreprise prévoit de former des partenaires capables de déployer ses technologies au niveau mondial, conformément à ses standards. « Nos partenaires seront référencés dans notre réseau validé par un certificat interne délivré par Sunbooster », précise Boutteau.

Il a ajouté que l’adoption d’un système de refroidissement similaire pourrait augmenter la complexité des projets et le nombre de variables possibles. « Installer notre système en Espagne ou en Allemagne n’est pas exactement la même chose », signale ainsi Boutteau. « En outre, il existe de nombreux autres facteurs liés à l’eau qui doivent être pris en compte, tels que les taux de vaporisation de l’eau, l’humidité et les ressources en eau disponibles. »